Intelligence Artificielle : de l’émergence du concept à l’adoption généralisée
« Application capable de traiter des tâches qui sont, pour l’heure, réalisées de manière plus satisfaisante par des êtres humains dans la mesure où elles impliquent des processus mentaux de haut niveau comme l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire et l’esprit critique », telle est dans les années 50 la définition de l’Intelligence Artificielle (IA), donnée par le scientifique américain Marvin Lee Minsky, considéré comme l’un des pères du concept.
L’IA émergera bien plus tard. En 1989, le français Yann Lecun met au point le premier réseau de neurones capable de reconnaître des chiffres écrits à la main. Mais il faudra attendre 2019 pour que ses recherches et celles des Canadiens Geoffrey Hinton et Yoshua Bengio soient récompensées par le prix Turing. En effet, pour exploiter l’IA, une très grande puissance de calcul est nécessaire pour entraîner les réseaux de neurones et c’est l’émergence des processeurs graphiques dans les années 2010 qui apportera une solution au problème. Ensuite, l’apprentissage implique bien sûr de disposer de volumes de données massifs.
L’Intelligence Artificielle pour qui ?
Automobile, banque-finance, logistique, énergie, industrie… Tous les secteurs d’activités sont concernés par la montée en puissance de l’intelligence artificielle. Les algorithmes de machine learning peuvent en effet se décliner à tous les étages et dans tous les secteurs en fonction des problématiques business.
Pour quels avantages ?
Dans l’automobile, l’intelligence artificielle motorise les véhicules autonomes via des modèles de deep learning (ou réseaux de neurones). Dans la banque-finance, elle estime les risques de placements ou de trading. Dans le transport, elle calcule les meilleurs itinéraires et optimise les flux au sein des entrepôts. Dans l’énergie comme dans le retail, elle prévoit la consommation des clients en vue d’optimiser les stocks et la distribution. Dans la santé, elle permet de mieux diagnostiquer, mieux soigner et mieux prévoir les risques. Enfin dans l’industrie, elle permet d’anticiper les pannes des équipements (que ce soit pour un robot sur une chaîne de montage, un serveur informatique, un ascenseur…) avant même qu’elles se produisent dans un objectif : réaliser les opérations de maintenance de manière préventive.
Au quotidien, l’intelligence artificielle est aussi utilisée pour mettre en œuvre les assistants intelligents (chatbot, callbot, voicebot) ou les appareils photos des smartphones pour prendre un cliché en toute circonstance.
Des potentiels énormes pour les géants du numériques
Evidemment, les géants du numérique n’ont pas attendu pour exploiter le potentiel que l’intelligence artificielle peut leur apporter. Disposant de volumes de données colossaux, ils utilisent au maximum les algorithmes d’apprentissage articulés autour de segmentation psychographique pour répondre à des besoins les plus divers : recherche, ciblage publicitaire, détection des talents, interface vocale…
Intelligence Artificielle et Escrow agreement, 2 outils majeurs au service de l’industrie 4.0
L’industrie 4.0 (IoT, IT, Réalité augmentée, Operational Technology, Jumeaux numériques…) fait la part belle à l’IA en intégrant dans les process de production des produits avancés ou des équipements spécifiques développés par des fournisseurs extérieurs. Il s’agit toutefois pour ces entreprises de pouvoir s’assurer sur le long terme de la disponibilité et du maintien de ces équipements. C’est là qu’entre en scène l’entiercement ou escrow agreement. Solution à la fois technique et contractuelle qui permet à un industriel de faire déposer l’ensemble du dossier technique de l’équipement qu’il achète ou fait développer à son ou ses partenaires auprès d’un tiers de confiance spécialisé.
Le contrat d’escrow agreement prévoit contractuellement un accès aux sources, notamment en cas de défaillance ou d’arrêt du support du fournisseur. Dans le cadre du contrat signé entre le fournisseur et son client, et lorsque certains évènements surviennent -les clauses libératoires, le client peut avoir accès aux sources (mises à jour à chaque évolution du produit ou de l’équipement), de manière à pouvoir continuer à l’utiliser et en assurer la maintenance corrective ou évolutive.
POUR ALLER PLUS LOIN
L’entiercement / escrow agreement CONTINEW
